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Les frères Gaudreault : La nouvelle génération de l'immobilier (partie 2)

08/01/2025

Les frères Gaudreault : La nouvelle génération de l'immobilier (partie 2)

 

52:00 Être un exemple pour ses enfants

56:50 Avoir un plan de succession et faire confiance aux courtiers immobiliers juniors

58:00 Les adjointes administratives en immobilier : nos superhéroïnes

1:02:08 Qu'est-ce qui vous a fait choisir Royal LePage

1:04:50 Cancel culture et immobilier : les défis médiatiques des courtiers

1:09:20 Un courtier immobilier rembourse sa commission : le service client comme priorité absolue

1:12:35 C'est toujours la faute du courtier immobilier

1:15:18 Tendances marketing en courtage immobilier

1:18:10 Comment former les nouveaux courtiers immobiliers

1:19:56 L'une des équipes les plus performantes chez Royal LePage au Québec

1:21:26 L'acquisition d'entreprises et l'investissement immobilier

1:27:28 Les prêts privés : une opportunité méconnue

1:32:48 Les meilleurs conseils aux investisseurs immobiliers

1:41:33 Mot de la fin

 

52:00 Être un exemple pour ses enfants

Vous êtes en courtage depuis quelques années - est-ce que vous voulez que vos enfants suivent cette voie? Le courtage paraît attrayant sur les médias sociaux, mais c'est un métier exigeant. C'est une excellente école pour développer ses compétences relationnelles et sa débrouillardise, mais le volume élevé de transactions peut devenir intense. Le rythme est prenant. Même les vacances sont affectées - notre corps réagit au changement de cadence, et il faut quelques jours pour décompresser. C'est pourquoi la santé est devenue une priorité, surtout après 40 ans. Maintenant, grâce à une bonne équipe d'adjoints et une meilleure gestion de la santé, les vacances sont plus reposantes. C'est crucial de maintenir cet équilibre, particulièrement en tant que parent. Notre exemple a plus d'impact qu'on ne le pense. Que ce soit lors d'un entraînement en voyage ou d'une randonnée en famille, nos actions inspirent non seulement nos enfants, mais aussi les gens autour de nous.

56:50 Avoir un plan de succession et faire confiance aux courtiers immobiliers juniors

À 40 ans, notre approche du travail va évoluer. En parlant de succession avec Samuel, nous envisageons une transition progressive où les courtiers reprendront l'entreprise. Avec des enfants, il faut adapter son rythme pour ne pas manquer leur croissance. Pour la délégation des inscriptions, il faut accepter que d'autres prennent la relève. Si une vente ne se conclut pas, c'est une opportunité d'apprentissage. L'important est de donner sa chance aux nouveaux, tout en s'assurant qu'ils aient les compétences de base et la motivation nécessaire. La capacité à être coaché est essentielle pour intégrer une équipe. Dans le marché actuel, les équipes bien structurées ont un avantage certain. Bien que les courtiers indépendants excellent avec peu de dossiers, une équipe gère mieux un plus grand volume de transactions. Cela nous permet d'offrir un service exceptionnel où le client est accompagné de A à Z.

58:00 Les adjointes administratives en immobilier : nos superhéroïnes

On parle beaucoup des courtiers, mais derrière chaque grand homme, il y a de grandes femmes. Dans notre équipe, ce sont nos trois adjointes. Jeanne, Christian, Audrey — je les salue. S'ils écoutent le podcast, un grand merci. Ils gèrent les inscriptions, la saisie, les communications avec les notaires, le suivi client et la collecte des documents. Leur aide est inestimable.

Ils nous aident aussi à gérer le stress — beaucoup même, car on leur en transfère une partie. C'est parfois involontaire : quand on est stressé, ça déteint sur les autres. Le travail peut être ingrat par moments, car nous, les courtiers, sommes des entrepreneurs. Dans l'urgence, des tensions peuvent surgir. Mais on s'efforce de les éviter, on s'excuse quand ça arrive, et on reste conscients qu'ils sont la tour de contrôle de notre entreprise.

C'est pourquoi je dis toujours qu'une équipe n'existe pas, qu'un courtier ne performe pas sans d'excellentes adjointes assurant le suivi. Au début, nous avions beaucoup de roulement. Je dois être honnête : je n'offrais ni bonnes conditions ni bons salaires. Rien n'était favorable pour mes adjointes — j'avais des adjointes qui correspondaient à ce que je pouvais payer. Maintenant, nous avons trois membres exceptionnels. C'est rare de trouver des gens qui traitent l'entreprise comme la leur. Quand tu les trouves, tu les gardes.

Aujourd'hui, j'offre un salaire conséquent. Je sais que sur le marché du travail, ils ne trouveraient pas nécessairement l'équivalent, mais leur contribution est tellement précieuse que ça vaut l'investissement. Je suis reconnaissant — recommencer avec de nouvelles adjointes serait un cauchemar. Elles sont l'extension de nous-mêmes. Quand on me dit que mon adjointe est exceptionnelle, ça me fait plaisir. Je préfère qu'on la trouve exceptionnelle plutôt que moi. Je n'ai pas besoin d'être sous les projecteurs — je veux que la reconnaissance revienne à mon équipe.

Je n'ai jamais fait de saisie moi-même — je suis trop TDAH pour ça. C'est notre philosophie d'équipe : les courtiers doivent être sur le terrain. Ce qu'on leur offre, c'est la liberté d'être sur le terrain sans avoir la tête dans les papiers. Allez sur le terrain, rencontrez des gens, faites des événements de relations publiques, faites du porte-à-porte. Nous gérons tout le back-office.

1:02:08 Qu'est-ce qui vous a fait choisir Royal LePage

« Pourquoi avoir choisi Royal LePage ? » C'est assez simple. À Saint-Jean, il y avait plus de Royal LePage que de ReMax. Il fallait choisir la pancarte rouge. J'aurais pu être avec n'importe quelle bannière.

On a changé d'agence par la suite. On était avec un autre Royal LePage à Saint-Jean — oui, il y en a deux. C'est toute une histoire, disons.

Au début, c'était difficile. On n'avait pas d'accompagnement. J'avais 19 ans, mon collègue 23 ans, et on gérait 160 transactions par année. On avait besoin de soutien, surtout les soirs à 7h quand on rédigeait une offre et qu'on risquait de faire des erreurs. On avait besoin de réponses rapides.

Alex Desrochers — je le salue et le remercie — est le genre de personne disponible à toute heure, que ce soit 6h ou 9h du matin. Il savait qu'on brassait beaucoup d'affaires. Il avait approché Will plusieurs fois. Quand la situation s'est détériorée chez Origine, on a fait le changement. Ça a été une de nos meilleures décisions d'affaires. Ça a complètement transformé notre pratique.

On a maintenant un excellent entourage. Le cashflow aussi s'est amélioré — dès qu'une transaction est notariée, le paiement arrive directement. C'est plus efficace, c'est pourquoi on les a choisis.

Bien sûr, en sortant de l'école, il y a plusieurs options. De nouvelles agences émergent avec des modèles d'affaires intéressants. Mais notre philosophie, c'est que ce n'est pas l'agence qui fait le courtier, c'est le courtier qui fait l'agence. Certains demandent : « Vous êtes avec qui ? Royal LePage ? » Comme partout, il y a d'excellents courtiers et d'autres moins bons, que ce soit chez Remax ou chez Royal LePage. L'important, c'est le service et l'expérience client.

Si tu places le client au centre de tout, tu gagnes. Maintenant, après 4 ans, mon réseau de références tourne tout seul. Les gars, eux, travaillent beaucoup la prospection et les leads qu'on reçoit. Notre clientèle vient principalement des références — des gens qui ont entendu parler de nous ou pour qui on a déjà vendu.

1:04:50 Cancel culture et immobilier : les défis médiatiques des courtiers

Ma seule publicité cette année était dans la presse, avec six articles d'Isabelle Dubé. J'ai été suspendu pour une situation de conflit d'intérêts, et je suis transparent là-dessus car l'Internet n'oublie rien.

Par exemple, une famille de courtiers-investisseurs à Rimouski a vécu une situation similaire. Accusés de conflit d'intérêts, ils ont été démonisés dans les médias locaux, puis déclarés non-coupables. Mais le mal était fait - leur entreprise, qui recevait 150 appels par jour, n'en reçoit plus aucun.

C'est un malentendu courant dans l'immobilier. Beaucoup de courtiers sont aussi investisseurs, comme des conseillers financiers qui achètent des actions. Personnellement, j'achète toujours au prix du marché pour des investissements à long terme, gardant les propriétés 10-20 ans à Montréal.

Dans mon cas, même si j'ai acheté au prix du marché, j'étais en situation de conflit d'intérêts. Ma visibilité médiatique a amplifié la situation. Ironiquement, les clients cités comme "victimes" me contactent mensuellement, ne comprenant pas cette controverse.

Notre métier devient de plus en plus médiatisé, avec une pression constante. Dans cette culture d'annulation, on est toujours à risque d'être dénoncé, en plus du stress quotidien des transactions.

1:09:20 Un courtier immobilier rembourse sa commission : le service client comme priorité absolue

Je pense que les gens qui regardent notre profession disent « Ah, les courtiers font de l'argent ». Au final, je le dis tout le temps, combien de fois chez le notaire ton client est assis là, puis il te regarde et te dit « Ah, finalement, j'ai payé bien trop cher de commission » ?

C'est très rare que ça arrive, parce qu'en général, les gens sont satisfaits des services qu'ils reçoivent.

Normalement, les gens ne remettent jamais ça en doute. Ils arrivent au notaire pour l'acte de vente, et il n'y a pas un client qui va te regarder et dire « Finalement, c'était bien trop cher ». Au contraire, ils sont reconnaissants. Ils nous apportent même des cadeaux au notaire, ils nous remercient pour notre travail. Récemment, je suis sorti du notaire et il m'a dit « Vous avez de quoi être fier de votre business ».

C'est vraiment le fun quand les gens te disent ça. Tu te dis qu'on fait vraiment quelque chose de bien. Le client sent qu'on se soucie d'eux. C'est particulièrement important pour nous autres parce que Saint-Jean, c'est comme un village — tout le monde se connaît, même avec 100 000 habitants.

C'est ça, le monde se connaît beaucoup ici, les gens nous reconnaissent aussi. Comme Maxime le dit souvent, le courtier que tu rencontres dans les transactions, c'est le même que tu croises dans la rue. Tu veux maintenir de bonnes relations, tu veux que les clients soient contents et qu'ils te réfèrent.

On travaille dans des petits secteurs, comme Verdun. Tu te promènes dans la rue, tout le monde te connaît. Même à la pharmacie, ils disent « Hey, c'est toi sur les pancartes ! » Mais pour revenir à ça, ça m'est arrivé une fois. Un client m'a dit « Je n'ai pas eu le service que je méritais ». Et il avait raison, ce client-là.

Je traversais une séparation difficile à ce moment-là, avec des enfants. J'étais conscient que j'étais moins présent. Je lui ai dit « Viens à mon bureau ». Il s'est assis. Son prénom, c'était Hugo. Je lui ai demandé « Hugo, combien valait le service que je t'ai donné ? »

Il m'a répondu que ça valait la moitié. Pas les 2 % que j'avais chargés, mais 1 %. J'ai fait un chèque. Oui, parce que moralement, il avait raison. J'ai cette capacité de reconnaître mes torts. J'en étais complètement conscient.

C'est une belle qualité. La maison était vendue, le travail était fait. Mais moralement, je sais que je suis payé pour faire du bon travail. Je lui ai redonné 1 %. Si lui considérait que ça valait ça, ça valait sûrement ça.

Je ne suis pas le type qui refuse quand c'est légitime. Je suis assez critique pour savoir si c'est de ma faute ou non. Tu prends ce qui t'appartient dans la vie. Et dans ce cas-là, les circonstances étaient telles que je savais que c'était de ma faute..

1:12:35 C'est toujours la faute du courtier immobilier

C'est un aspect qui se travaille : savoir reconnaître ce qui est de notre faute et ce qui ne l'est pas. Souvent, les clients ont tendance à tout nous attribuer. Ce n'est pas toujours notre faute, mais quand ça va mal, il y a souvent une part de responsabilité de notre côté. C'est une question de relation et de perception.

J'ai appris au fil des années l'importance d'avoir des discussions franches dès le départ. Il faut clarifier les attentes et ce que je peux faire. Si le client choisit une autre voie, il doit comprendre les conséquences. Par exemple, s'il décide de fixer un prix plus élevé que mes recommandations.

Qu'il ne vienne pas se plaindre ensuite que ça ne se vend pas. C'est sa stratégie. Bien sûr, je souhaite que ça fonctionne, mais on ne peut pas rester dans cette situation pendant six mois. Il faudra rapidement revenir à ma stratégie si ça ne marche pas. Mon but n'est pas d'avoir raison, c'est de l'aider.

Pour y arriver, on doit respecter certains paramètres. C'est un apprentissage constant, et il ne faut rien prendre personnellement. Quand on prend les choses personnellement, ça nous affecte.

Les clients reconnaissants, moins exigeants, vont apprécier l'ensemble du service. Les plus pointilleux vont noter ce qui n'a pas été fait. Mais si le reste est correct, c'est l'essentiel.

Je considère que le travail est bien fait quand j'ai donné mon maximum. C'est important d'avoir ces conversations avec les gens. Il faut accepter ce qui nous appartient et laisser aller ce qui ne nous appartient pas. C'est comme ça dans tous les domaines. On a parfois des clients très exigeants.

C'est normal, on ne peut pas être parfait avec chaque client. Je dis souvent à mes courtiers que nous avons un rôle professionnel. Quand un client n'est pas satisfait, on le qualifie souvent de pointilleux, mais parfois, c'est nous qui n'avons pas su nous adapter à son style.

Notre responsabilité est lourde en tant que courtiers, mais c'est tellement enrichissant. Parfois, avec le recul, on réalise qu'on n'aurait peut-être pas dû accepter certains clients. Combien de fois on prend un mandat en ayant des doutes, pour finalement regretter cette décision ? Dans ces cas-là, on peut le référer à quelqu'un d'autre dans l'équipe.

Ça arrive. On peut même le référer à un compétiteur. Je suis assez mature pour ça. J'ai deux gars que je connais à Saint-Jean qui sont compétents.

1:15:18 Tendances marketing en courtage immobilier

J'ai commencé à vous voir un peu plus en vidéo sur les médias sociaux. Tranquillement, je vois des vidéos à l'occasion. Je ne suis pas très régulier, je ne vois pas tout le temps ce qui se passe, mais je vous vois régulièrement sur mon feed. C'est une des stratégies que vous avez adoptées ? Oui.

On a une équipe, une compagnie marketing qui s'occupe de nous, Ursa Marketing. Depuis qu'on est avec eux, ça va super bien. La fille qui s'occupe de nous, Anne-Sophie, elle est vraiment à l'affût des nouvelles tendances marketing.

Elle nous a dit : « Les gars, vous devriez faire des vidéos. » Ok, on n'est pas très à l'aise avec la caméra, nous autres, comme vous disiez tantôt, on est plus underdog, on ne veut pas trop flasher.

Elle a dit : « C'est la mode, on n'a pas le choix, je vais vous prendre un avant-midi et il faut en faire. » Là, on a plusieurs vidéos en banque. On voit que c'est super efficace, les gens nous en parlent, donc on va continuer à en faire, mais au départ, ce n'était pas notre idée.

1:18:10 Comment former les nouveaux courtiers immobiliers

Comment formez-vous vos nouveaux courtiers ? Parce qu'on sait que les compétences en immobilier...

J'ai l'impression qu'historiquement, quand on a commencé dans le courtage, l'accent était mis sur les techniques de vente, les scripts pour approcher les propriétaires ou les mandats expirés. Est-ce que les nouveaux courtiers qui arrivent chez vous apprennent encore ces scripts ?

Est-ce qu'ils font de la prospection téléphonique pour vous ? On fait un peu de tout ça avec eux. Récemment, ils ont suivi une formation, tous les deux, pour apprendre justement ces scripts et tout ça.

Mais honnêtement, avec nos gars, on adopte la même approche que nos parents : on établit un cadre général assez large. On leur dit : « Respecte ce cadre et fais ce que tu veux à l'intérieur. » Prenez Charles par exemple, il préfère le télétravail et reste plus chez lui, tandis que Sam est toujours au bureau.

On les laisse travailler comme ils le sentent. S'ils veulent faire beaucoup de prospection une journée et moins de visites, ils font de la prospection, pas de visites.

1:19:56 L'une des équipes les plus performantes chez Royal LePage au Québec

Vous faites partie des équipes les plus performantes chez Royal LePage au Québec ? Vous étiez très bien classés.

On était environ huitième au Québec. Oui, huitième dans la même catégorie que vous. Vous êtes premiers, mais nous étions dans le même classement. C'était votre première année ? Non, on y était aussi l'année d'avant. Ça ne fait pas longtemps qu'on y est, mais c'est impressionnant.

C'est vraiment agréable de voir votre progression. Merci beaucoup, et félicitations à vous aussi. Quelle est la suite pour l'équipe ? Avez-vous établi un plan ? Oui, on aimerait vous détrôner.

Est-ce que vous vous fixez des objectifs de transactions ? Oui, on a toujours des objectifs, c'est essentiel. Beaucoup conseillent de se fixer des petits objectifs atteignables et d'en ajouter d'autres ensuite. C'est une bonne approche.

Je pense que tout le monde fait ça. Nous, on préfère se fixer des objectifs qui semblent inatteignables. On travaille d'arrache-pied et même si on ne les atteint pas complètement, on arrive plus loin que prévu. Par exemple, l'an dernier, on visait 200 maisons et on en a fait 189.

On était près du but et très satisfaits. Cette année, on vise encore les 200 maisons, mais ce n'est pas juste pour l'atteindre. Pour l'équipe, on se projette vraiment comme une grande structure de 20-25 courtiers, voire 30. Notre objectif serait même d'atteindre 50 courtiers.

On agrandit nos bureaux spécifiquement pour accueillir plus de courtiers. Les méga-équipes prennent de plus en plus d'importance, et c'est là-dessus qu'on mise. On souhaite développer des leaders forts dans l'équipe qui pourront, progressivement, reprendre la présidence sociale des frères Gaudreau.

On cherche des personnes capables de gérer 5-6 courtiers et de s'occuper de certains secteurs. C'est vraiment la direction qu'on veut prendre dans les prochaines années. D'ici mes 30 ans, dans six ans, c'est ce qu'on voudrait être devenus.

1:21:26 L'acquisition d'entreprises et l'investissement immobilier

L'investissement immobilier attire beaucoup d'attention aujourd'hui, avec de nombreuses formations disponibles. Bien que certains pensent que c'est une source rapide de profits, la réalité est différente.

Prenons notre exemple : nos immeubles 6-16 construits entre 2017 et 2020 n'ont pas encore généré de profits. C'est un investissement à long terme. Actuellement, nous avons 115 portes et nous passons à 250 avec des projets en construction à Saint-Jean et Saint-Hyacinthe, en partenariat avec notre père et Stéphane, notre constructeur de confiance.

Notre vision a évolué : au lieu de viser 1000 portes avant mes 30 ans, nous nous concentrons maintenant sur la valeur du portefeuille. Nous vendons parfois des propriétés pour diversifier nos investissements.

Nous avons aussi investi dans deux autres entreprises : une compagnie de ventilation qui fournit les IGA à travers le Canada, et une entreprise d'importation de mobilier acquise récemment. Cette diversification est importante, même si le courtage reste notre principale source de revenus.

Pour nos décisions d'affaires, nous consultons régulièrement notre père et des clients expérimentés. Notre approche est d'embaucher des gestionnaires compétents pour nos entreprises, ce qui nous permet de rester concentrés sur le courtage.

1:27:28 Les prêts privés : une opportunité méconnue

On fait aussi du prêt privé, une activité qui fonctionne très bien pour nous. C'est une solution intéressante pour les investisseurs qui ont besoin de financement pour optimiser leurs immeubles, avec un risque modéré et de bons rendements.

Notre approche est d'aider les gens à conserver leurs propriétés. Par exemple, on aide actuellement un ancien courtier en difficulté avec ses deux immeubles, en lui donnant un an pour se replacer. On a aussi aidé une famille à garder leur maison en leur offrant un prêt temporaire jusqu'à ce qu'ils puissent se refinancer avec une banque.

Contrairement à certains prêteurs qui cherchent à saisir les propriétés, notre objectif est d'accompagner les emprunteurs vers une solution durable. On a nous-mêmes utilisé des prêts privés pour nos projets de construction, donc on comprend bien les besoins des investisseurs.

Notre force vient de notre expérience en immobilier et de nos partenaires qui ont aussi une solide expertise dans le domaine.

1:32:48 Les meilleurs conseils aux investisseurs immobiliers

J'ai toujours dit à David qu'il faudrait créer un fonds d'investissement pour nos courtiers. C'est vrai, c'est notre prochain projet. Je me suis renseigné auprès de l'AMF et de la protection du consommateur pour comprendre le fonctionnement. Il y a plusieurs nuances à considérer, mais c'est vraiment un excellent véhicule de placement.

Quand ta stratégie est claire, tu n'as pas besoin de reprendre des bâtisses. Il faudrait vraiment un client totalement récalcitrant pour en arriver là, ce qui n'arrive pratiquement jamais. Tu choisis simplement entre le premier et le deuxième rang.

C'est une belle entreprise. Chaque projet m'apprend quelque chose de nouveau. C'est ça la beauté de l'immobilier — c'est tellement vaste que tu peux rencontrer toutes sortes de personnes intéressantes. Tu ne sais jamais qui sera devant toi ni ce qu'il pourra t'apporter.

Vous êtes vraiment inspirants pour les jeunes de votre âge qui veulent se lancer en immobilier de la bonne façon. Quel conseil leur donneriez-vous ?

Es-tu travaillant ? Je parle d'investissement, pas de courtage. On recommande souvent un duplex ou un triplex pour commencer, comme vous le savez. Est-ce que beaucoup de gens viennent vers vous pour des conseils, sachant que vous avez plusieurs portes ?

Oui, beaucoup de jeunes nous font confiance pour leurs investissements. Vous devriez faire des webinaires là-dessus. Parlez en direct, expliquez par exemple comment acheter son premier duplex. C'est vraiment efficace.

Ne nous donnez pas trop de conseils, on va finir premiers ! La construction avec un entrepreneur, c'est tout un autre défi. Avez-vous dû faire beaucoup de mises aux normes de sécurité incendie dans vos immeubles ?

La plupart de nos immeubles sont récents, donc ça aide. Mais pour les plus vieux, mon père s'en occupait avant. Quand il a vu les normes de sécurité incendie arriver à Saint-Jean — certains clients devaient débourser 10 000 à 15 000 $ pour les cages d'escalier — il a fait les travaux en amont.

1:41:33 Mot de la fin

Ce n'est pas d'arrêter, mais de changer sa mentalité de « grinder » constant. C'est ça, exactement. Ce n'est pas toujours « plus, plus, plus ». Il faut s'adapter quand les enfants grandissent. Vous allez voir, quelque chose va se passer : les enfants vont atteindre un âge où vous garderez votre mentalité économe, mais vous ne lésinerez pas sur les expériences à leur faire vivre.

Des voyages, des vacances, des moments en famille — ça n'a pas de prix. C'est extraordinaire. Je pense que c'est ça qui est formidable, parce que vous arriverez à un stade, si Dieu le veut, où les finances seront bonnes et vous pourrez en profiter.

On peut être très riche, mais le vrai bonheur, c'est quand les enfants comprennent la valeur de l'argent. Tu peux vivre ces expériences-là sans compter, parce que tu as travaillé fort et que tu n'as plus besoin de surveiller ton compte en banque.

Tu sais que tu peux te le permettre. C'est agréable parce que tu vis vraiment ta vie, et ça arrive vers 40 ans. J'ai toujours dit qu'à 40 ans, on peut avoir une très belle vie si on a fait les efforts nécessaires et placé son argent intelligemment. Quand tu as commencé à 20 ans, tu as déjà vingt ans d'avance.

La vie prend un autre tournant. Tu as bien géré ton argent, oui, c'est ça. Les intérêts composés et la croissance du marché font leur œuvre. D'ailleurs, quand j'ai vu l'article dans le Journal de Montréal, j'ai trouvé ça vraiment cool. Je vous connaissais un peu, et on s'est rapprochés.

Principalement lors des événements Royal LePage. J'ai découvert votre secret : vous êtes économes même dans les fêtes. Quand William arrive aux partys Royal, il est déjà dans l'ambiance parce qu'il achète sa caisse de bière avant — c'est plus économique !

Dans l'immobilier, on se croise souvent sur l'autoroute. William prend quelques bières avant d'arriver, il est déjà réchauffé quand il arrive. Il maintient juste le rythme après.

Merci d'avoir accepté l'invitation. Vous êtes vraiment inspirants. On vous retourne le compliment. On se reconnaît en vous.

Deux frères courtiers. Vous êtes nous dans vingt ans. Quel âge as-tu ? 46 ?

Un dernier conseil avant de partir, à propos de l'épidurale. Quand tu la verras arriver, assieds-toi. La taille de la seringue est impressionnante. Le médecin m'a prévenu : si tu restes debout, tu risques de tomber. Quand j'ai vu l'aiguille sortir, je suis devenu tout blanc.

Dans quatre semaines pour toi ? Il me reste 28 jours.

Tu verras bien. On en reparlera.

Merci beaucoup les gars. C'était une belle rencontre. Super. J'espère qu'on pourra se revoir bientôt.

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